mardi 15 décembre 2009

Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France

Du 17 novembre 2009 au 18 avril 2010, la Cité (Palais de la Porte dorée, Paris) présente Générations, un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France, une exposition proposée par l’association Génériques.

Sportifs, chanteurs, peintres, romanciers, hommes politiques, syndicalistes, acteurs ou poètes… Célèbres pour quelques-uns, méconnus pour la plupart : ils ont fait notre histoire. À travers la musique, le cinéma, la littérature, les arts plastiques, le théâtre, mais également la vie politique, cette rétrospective retracera un siècle d’histoire culturelle des Maghrébins en France. Prenant en compte toutes les facettes de cette histoire, des orchestres judéo-musulmans encore actifs au début des années 1970, en passant par les mouvements d’indépendances jusqu’aux années 2000, cette exposition raconte la longue histoire de l’enracinement des Maghrébins de France. Une histoire entamée dès la moitié du XIXe siècle, une histoire qui s’écrit encore aujourd’hui.

Mobilisant les avancées les plus récentes de la recherche et des dizaines de fonds d'archives inédites, cette exposition raconte une histoire méconnue : celle du long et complexe processus d'enracinement des Maghrébins en France. Utilisant notamment les partitions et textes des chanteurs de l'immigration, qui se comptent au final par centaines, mais aussi les matériaux qu'offrent la littérature, le cinéma, les arts plastiques ou l'histoire sociale, l'exposition restitue au plus près la vie sociale, politique et culturelle de communautés de plus en plus dynamiques avec quatre partis pris :
- embrasser l’histoire sur le long cours, en partant des pionniers de la moitié du XIXe siècle aux mutations radicales de ces dernières décennies.
- raconter cette histoire du point de vue des populations dont on parle, sans négliger leur environnement, d’où le choix de privilégier dans la scénographie les supports culturels, témoins premiers du long processus d’enracinement et de ses épreuves – les deux conflits mondiaux, la colonisation puis les guerres d’indépendance, la sédentarisation inéluctable et toujours en question, etc.
- raconter ce siècle à partir des itinéraires de personnalités et de personnages, maghrébins ou français, qui en ont été les acteurs encore trop souvent méconnus : de l’Emir Abdelkader, fêté par Napoléon III et le Grand Orient, aux marcheurs de 1983, du Kabyle Ahmed Ben Amar El Gaïd, fondateur du Cirque Amar, aux vedettes d’aujourd’hui.
- passer enfin de la mémoire à l’histoire, sans négliger ni les conflits ni les rencontres et les métissages et en prenant en compte toutes les facettes, des orchestres judéo-musulmans, encore actifs au début des années 1970, aux dynamiques et interrogations d'aujourd'hui.

Exposition et programme :
http://www.histoire-immigration.fr/index.php?lg=fr&nav=1063&flash=0

dimanche 6 décembre 2009

Exposition BD "Congo Strip"

Congo Strip (décembre 2009 - février 2010)

Dans le cadre de l'année de la Bande Dessinée (2009) et du cinquantième anniversaire de l'indépendance de la République Démocratique du Congo (2010), le PCMD-Bruxelles organise une exposition et une journée d'études de la bande dessinée congolaise. L'ambition est de permettre au grand public de s'introduire dans le monde de la B.D. congolaise: son évolution, son imaginaire, sa thématique, ses différents styles, les idéologies sous-jacentes...

Lors de la journée d'études, des bédéistes, scénaristes, éditeurs, critiques et spécialistes de diverses disciplines viendront témoigner et approfondir l'analyse de la BD en tant que médium artistique et populaire. On soulignera entre autres la façon dont la BD peut véhiculer et propager des idées, des normes et des valeurs. L'exposition offrira une vue panorami-que, historique et thématique de la BD congolaise, avec une attention particulière pour la jeune génération.

Le site officiel :
http://www.congostrip.be/

mardi 1 décembre 2009

Mort du réalisateur québécois Gilles Carle

Gilles Carle 1929-2009 - L'oeil phare de nos libérations s'éteint

Ces dernières années, on le voyait se faire trimballer lors des lancements, des hommages, dans son fauteuil roulant, muet depuis cinq ans, le corps affaissé, sans plaintes ni gémissements. Sa fidèle compagne, Chloé Sainte-Marie, qui nous aura épatés par son courage, disait chaque fois: «Il comprend tout. Il vous voit.» Elle avait ses codes à elle pour le saisir. On détournait parfois le regard, peinés, désemparés, secoués par des élans d'impuissance devant la déchéance physique du géant des écrans, qui enfanta nos rêves et nos détresses à l'heure où le Québec se réinventait.

[...] Une trentaine de courts et longs métrages dans une oeuvre foisonnante, passionnée, à l'écoute d'une société émergeant du giron religieux. Son oeil fut témoin et révélateur de toutes nos fractures.

La suite sur :
http://www.ledevoir.com/culture/cinema/278280/gilles-carle-1929-2009-l-oeil-phare-de-nos-liberations-s-eteint

mardi 3 novembre 2009

Marie NDiaye gagne le Goncourt avec "Trois Femmes puissantes"

Grâce à Trois Femmes puissantes (Gallimard), Marie NDiaye a remporté, lundi 2 novembre, le prix Goncourt. Elle a obtenu, dès le premier tour de scrutin, cinq voix, contre deux à Jean-Philippe Toussaint (La Vérité sur Marie, éd. de Minuit) et une voix à Delphine de Vigan (Les Heures souterraines, J.C. Lattès). Avec ce prix gagné face à deux auteurs Minuit – maison dans laquelle elle a longtemps publié – la romancière met fin à la "malédiction" du Femina. En effet, vieux reliquat des querelles entre les deux jurys, jusqu'alors aucun écrivain ayant obtenu le prix Femina n'avait réussi à obtenir le Goncourt. Notons également qu'avec Marie NDiaye, Gallimard remporte son 36e prix Goncourt. Plus que jamais donc, la maison de la rue Sébastien-Bottin affirme son hégémonie sur la plus haute distinction littéraire française.

Née le 4 juin 1967 à Pithiviers, d'un père sénégalais et d'une mère française, Marie NDiaye a passé son enfance en banlieue parisienne, où sa mère l'a élevée seule, avec son frère Pap NDiaye, aujourd'hui historien et grand spécialiste de la question noire en France. C'est à l'âge de 12 ans qu'elle commence à écrire avant d'être remarquée par Jérôme Lindon, patron des éditions de Minuit, qui publie son premier roman Quant au riche avenir (1985).

La suite sur :
http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/11/02/le-goncourt-2009-est-attribue-a-marie-ndiaye_1261538_3260.html

vendredi 2 octobre 2009

TV5 a 25 ans !

La chaîne TV5Monde, qui a célébré ses 25 ans, est l'un des trois plus grands réseaux mondiaux de télévision, aux côtés de MTV et de CNN. Elle propose des émissions sous-titrées en 9 langues (anglais, arabe, espagnol, portugais, néerlandais, allemand, roumain, russe et français).

TV5, lancée sur le câble en 1984, est la chaîne de télévision multilatérale en langue française qui joue le rôle d'opérateur audiovisuel des sommets de l'Organisation internationale de la Francophonie (OIF). Son réseau regroupe les chaînes francophones publiques France Télévisions (France 2, France 3, France 5, Arte France et RFO), RTBF (Radio Télévision Belge de la Communauté française), TSR (Télévision Suisse Romande), Radio Canada, Télé Québec, ainsi que le CIRTEF (Conseil international des radios-télévisions d’expression française).

Plus de 180 millions de foyers peuvent recevoir ses programmes par câble ou satellite, 24 heures sur 24, dans plus de 200 pays et territoires et 54 millions de téléspectateurs la captent chaque semaine. Dans le monde, trois millions de chambres d’hôtels diffusent TV5Monde à destination de plus de 50 millions de voyageurs francophones. Neuf compagnies aériennes reprennent des programmes.

http://www.tv5.org/

vendredi 11 septembre 2009

Dictionary of Louisiana French

Dictionary of Louisiana French: As Spoken in Cajun, Creole, and American Indian Communities. University Press of Mississippi, 2009.
By Albert Valdman, Kevin J. Rottet, Barry Jean Ancelet, Richard Guidry, Thomas Klinger, Amanda Lafleur, Tamara Lindner, Michael Picone, Dominique Ryon.

The "Dictionary of Louisiana French (DLF)" provides the richest inventory of French vocabulary in Louisiana and reflects precisely the speech of the period from 1930 to the present. This dictionary describes the current usage of French-speaking peoples in the five broad regions of South Louisiana: the coastal marshes, the banks of the Mississippi River, the central area, the north, and the western prairie. Data were collected during interviews from at least five persons in each of twenty-four areas in these regions. In addition to the data collected from fieldwork, the dictionary contains material compiled from existing lexical inventories, from texts published after 1930, and from archival recordings.

The new authoritative resource, the "DLF" not only contains the largest number of words and expressions but also provides the most complete information available for each entry. Entries include the word in the conventional French spelling, the pronunciation (including attested variants), the part of speech classification, the English equivalent, and the word's use in common phrases. The "DLF" features a wealth of illustrative examples derived from fieldwork and textual sources and identification of the parish where the entry was collected or the source from which it was compiled. An English-to-Louisiana French index enables readers to find out how particular notions would be expressed in "la Louisiane."

Order on:
http://www.crt.state.la.us/codofil/Newsletters/Louisiana_French_Dictionary.htm

samedi 4 juillet 2009

Beverly Matherne. Lamothe-Cadillac : Sa jeunesse en France. His Early Life in France.

Beverly Matherne. Lamothe-Cadillac : Sa jeunesse en France. His Early Life in France.
Suite de poèmes en prose en français et en anglais.
Written in Linked Prose Poems in French and English.
Éditions Tintamarre, 2009.

Quel plaisir de plonger au cœur d’une page d’Histoire qui respire la vie et la bonne chair au lieu de la poussière et du renfermé. […] La poésie de Matherne est sensuelle et savoureuse, narrative et palpable...

La suite sur :
http://www.centenary.edu/editions/nouveautes.html


What a pleasure to plunge into the heart of a page of history that breathes life rather than dust. While reading Beverly Matherne. […] Matherne’s poetry is sensual and delicious, narrative, capable of being seen and felt...
More on:
http://www.centenary.edu/editions/new.html

dimanche 7 juin 2009

Nouveaux chiffres : 600 000 Francophones en Ontario

L'Ontario comptera bientôt un plus grand nombre de francophones. La province s'apprête à modifier sa définition de ce qu'est un francophone, afin d'y inclure certaines minorités ethnoculturelles.
Actuellement, un immigrant dont la langue maternelle est un dialecte africain, mais qui parle aussi le français est considéré comme francophone par Ottawa, mais pas par l'Ontario. La définition de francophone de la province ne tient compte que de la langue maternelle.
La ministre déléguée aux Affaires francophones de l'Ontario, Madeleine Meilleur, mentionne que de nombreux nouveaux arrivants trouvent injuste de ne pas être considérés comme francophones par la province.

La suite sur le site de Radio-Canada :
http://www.radio-canada.ca/regions/Ontario/2009/05/28/002-definition-francophone.shtml

samedi 23 mai 2009

Des plaques minéralogiques en français en Louisiane (extrait)

Lu sur France-Amérique.com :

Jean-Cosme Delaloye - 20 mai 2009
Le Conseil pour le développement du français en Louisiane (CODOFIL) vient de lancer une plaque minéralogique en français dans toute la Louisiane pour lever des fonds au bénéfice de ses cours d’immersion.
La nuance est subtile mais importante pour les Cadiens et Cajuns de Louisiane. Sur les nouvelles plaques minéralogiques disponibles depuis quelques jours, le « a » de Louisiana a été remplacé par un « e » qui rappelle l’héritage francophone de cet État du sud des États-Unis. David Cheramie, directeur du CODOFIL à Lafayette, explique que l’idée de proposer une série de plaques en français, est née il y a un peu plus de deux ans : « Nous voulions une plaque spéciale pour promouvoir l’identité francophone tout en levant des fonds pour nos programmes d’immersion en français ».
Le processus a pris deux ans car le projet a dû être approuvé par le parlement de l’État. Cette plaque sur laquelle on peut lire « Chez nous autres » et qui représente une glaie bleue, sorte d’iris, et un bayou typique de Louisiane, coûte 50 dollars pour deux ans au lieu des 25 dollars pour une plaque normal.

La suite sur :
http://www.france-amerique.com/articles/2009/05/20/des-plaques-mineralogiques-en-francais-en-louisiane.html

lundi 4 mai 2009

Nouveau site internet : Acadie Vivante

Le site internet Acadie Vivante veut témoigner du dynamisme et de la résilience de la culture acadienne contemporaine en présentant plusieurs de ses coutumes traditionnelles qui sont toujours bien vivantes.
Les traditions présentées sont documentées par l’entremise d’entrevues vidéo inédites réalisées avec des femmes et des hommes qui les pratiquent encore ou qui les ont adaptées au contexte contemporain, ainsi qu’avec des spécialistes qui permettent de mieux les contextualiser.

http://www8.umoncton.ca/acadie-vivante/

dimanche 12 avril 2009

Pan-Africa International Vues d'Afrique

Du 16 au 26 avril 2009, la XXVème édition des journées du cinéma africain et créole propose plus d'une centaine de films en provenance d'une quarantaine de pays. Pendant dix jours à Montréal, plus de 12000 spectateurs ont la possibilité de voir des films de réalisateurs et réalisatrices d'Afrique, des pays créoles et du reste du monde. Après les projections, des cinéastes, réalisateurs, journalistes du Canada, d'Afrique et d'Europe prennent part aux débats et aux colloques.

Vues d'Afrique and their 25th anniversary, will start up this April 16 running through April 26. The Pan Africa International Film Festival has a fine lineup in 2009 with over 130 films from forty some countries.

Programme :
http://www.festivalnuitsdafrique.com/

vendredi 20 mars 2009

Le Monde : Pourquoi ils écrivent en français

Lu dans Le Monde du 20 mars 2009 (extrait) :

La Journée internationale de la francophonie (le 20 mars) et Semaine de la langue française (du 16 au 23 mars) réussiront-elles à modifier l'image que les Français se font de leur langue ? Un peu partout, des articles fatalistes donnent le ton : "Français, le recul constant" (Skynetblog, 28 avril 2007), "La mort de la culture française" (Time, 21 novembre 2007), "L'Occident et sa culture ne fascinent plus" (Télérama, 1er octobre 2008)...
Pourtant, si le français semble perdre de son influence dans le monde, force est de constater qu'auprès des écrivains son capital de séduction reste entier. Le phénomène n'est d'ailleurs pas nouveau. Beckett, Cioran, Ionesco, Arrabal, Panaït Istrati... et, plus près de nous, Milan Kundera ou François Cheng : tous ont abandonné leur langue maternelle pour celle de Molière.
Aujourd'hui, cet engouement perdure et paraît même s'amplifier. Un seul exemple ? Les prix littéraires 2008. Le Goncourt à Atiq Rahimi, le Renaudot à Tierno Monembo, le prix Théophile Gautier de l'Académie française à Seymus Dagtekin... illustrent bien le fait que penser et inventer en français continue d'attirer des écrivains originaires du monde entier - en l'espèce d'Afghanistan, de Guinée ou même de la partie turque du Kurdistan...
A quoi il faudrait ajouter l'Amérique (Jonathan Littell ou David I. Grossvogel), l'Argentine (Hector Bianciotti ou Silvia Baron Supervielle), Cuba (Eduardo Manet), la Grèce (Vassilis Alexakis), la Slovénie (Brina Svit), la Russie (Andreï Makine), l'Allemagne (Anne Weber), le Japon (Aki Shimazaki), la Suède (Bjorn Larsson), le Danemark (Pia Petersen), l'Italie (Carlo Iansiti), la Roumanie (Andrei Vieru), la Chine (Ying Chen)... et l'on est loin d'épuiser tous les exemples. Pourquoi renonce-t-on un jour à sa langue maternelle pour bâtir une oeuvre en français ? Par amour ? Par nécessité ? Parce que les circonstances vous y poussent ? Ou la richesse de l'idiome ? Ou les grands auteurs de la "langue d'accueil" ?
"Au départ, je ne me posais pas la question, explique Atiq Rahimi. Syngué Sabour est sorti directement en français. Jusque-là, j'avais écrit mes livres en persan, mais là, je touchais un sujet tabou dans ma langue maternelle. Or, je ne voulais pas présenter la femme afghane comme un objet caché, sans corps ni identité. Je souhaitais qu'elle apparaisse comme toutes les autres femmes, emplie de désirs, de plaisirs, de blessures. Le français m'a donné cette liberté."
Echapper aux rigidités de sa langue d'origine, c'est aussi ce que recherche la romancière vietnamienne Anna Moï. "En vietnamien, il n'y a pas un mot pour dire "vous" ou "tu". Si j'écris sur une femme, je suis obligée de dire "petite soeur". Si j'ai envie d'inventer une histoire où cette femme aime un homme plus jeune qu'elle, c'est impossible, la langue ne le prévoit pas. Certes, le conformisme est inscrit dans la langue même (à travers les pronoms personnels, par exemple). Mais ce qui me paralyse, ce serait plutôt mon propre rapport à cette langue, dans laquelle j'ai été élevée, et "bien élevée". Je fuis ma bonne éducation en migrant vers d'autres langues. Plus je m'en éloigne, plus je peux être iconoclaste et dire l'indicible." L'Italien Carlo Iansiti ne dit pas autre chose : "Ecrire en français, c'est pour moi être ailleurs, c'est se détacher d'une famille, d'un pays, d'une vie qu'on n'a pas choisis ; aujourd'hui cette langue ne m'est plus étrangère, elle me donne le sentiment de pouvoir inventer mon existence."
Et puis il y a, semble-t-il, la plasticité particulière du français, qui permet de "plier les mots dans un sens ou dans un autre". Contrairement au danois - une quasi "novlangue", qui "s'appauvrit" et ne "s'interroge pas" -, "le français ne fige jamais le sens d'un terme, explique la romancière Pia Petersen. En cela, il reflète bien la mentalité d'un peuple toujours enclin à contester, interroger, réagir... Une langue indocile, c'est toujours attirant pour un écrivain..."

"GOÛT DU DÉFI"
Beaucoup d'auteurs soulignent aussi son "universalité". "Montesquieu ou Voltaire font souvent parler l'étranger, note Fouad Laroui, qui, né au Maroc et installé aux Pays-Bas, écrit ses romans en français et ses poèmes en néerlandais. J'ai tout de suite perçu cela comme une invitation. Quand j'ai vu que les Persans ou les Hurons parlaient français, je me suis dit : "pourquoi pas moi ?" C'est ce cercle vertueux qui est intéressant : plus les étrangers écrivent dans cette langue, plus elle devient universelle."

La suite dans Le Monde :
http://www.lemonde.fr/livres/article/2009/03/20/pourquoi-ils-ecrivent-en-francais_1170385_3260.html

lundi 16 mars 2009

RFI: La Francophonie littéraire, le tournant ?

Lu sur le site de Radio France Internationale du 13/03/2009 (extrait) :

La Francophonie littéraire, le tournant ? par Tirthankar Chanda

Alain Mabanckou, chef de file du mouvement Littérature-monde en français, est-il en train de faire bouger les lignes dans l’univers des Lettres françaises ? De plus en plus d’ouvrages francophones sont primés en France – signe que l’on reconnaît aujourd’hui plus volontiers l’importante contribution de ces auteurs d’outre-France à l’élargissement des frontières de l’imaginaire littéraire français.
Littérature francophone ou littérature-monde en français ? La question secoue l’univers de la francophonie littéraire depuis bientôt deux ans. «Pendant longtemps, ingénu, j’ai rêvé de l’intégration de la littérature francophone dans la littérature française, écrit Alain Mabanckou, chef de file du mouvement Littérature-monde en français. Avec le temps, je me suis aperçu que je me trompais d’analyse. La littérature francophone est un grand ensemble dont les tentacules enlacent plusieurs continents. (...) La littérature française est une littérature nationale. C’est à elle d’entrer dans ce grand ensemble francophone.»

Une «variante exotique tout juste tolérée»
La révolte grondait depuis longtemps, mais elle a éclaté au grand jour en mars 2007. Elle a pris la forme d’un manifeste, signé par un collectif de 44 écrivains, avec à leur tête Michel Le Bris, le fondateur du festival Etonnants voyageurs. Le Manifeste des 44, relayé par un livre paru 3 mois plus tard, réunissant 27 textes-professions de foi, proclame l’émergence d’une littérature de langue française transnationale qui marque, selon ses signataires, la fin de la francophonie héritée de l’empire colonial français, trop empreinte d’un paternalisme révolu. Comme modèle, le collectif cite la nouvelle littérature anglaise, prise d’assaut par les enfants de l’ex-empire britannique, alors que les institutions littéraires françaises tiennent les écrivains francophones en marge, une «variante exotique tout juste tolérée».
Les auteurs s’élèvent aussi contre une vision trop politisée qui avait provoqué, en 2006, à l’occasion du Salon du Livre de Paris ayant pour invitée la Francophonie, un vif débat à propos de l’invitation de l’un des meilleurs romanciers algériens, Boualem Sansal, au motif que son pays n’était pas membre des instances officielles de la Francophonie. Finalement, Boualem Sansal fut bel et bien invité et délivra une séance de dédicaces sur le stand de la Francophonie.
Parmi les signataires du Manifeste, on trouve quelques-unes des grandes figures des littératures francophones – Nancy Huston, Tahar Ben Jelloun, Amin Maalouf, Alain Mabanckou, Abdourahman Waberi... –, mais aussi des écrivains français influents tels que Jean-Marie Gustave Le Clézio, prix Nobel de littérature 2008, Eric Orsenna, Jean Rouaud et quelques autres.
Cette solidarité des hommes et des femmes de la plume traduit, au-delà de la ligne de fracture français-francophone, une nouvelle étape dans la réorganisation des Lettres de langue française. Francophones et Français se reconnaissent dans ce concept de littérature-monde tandis que les institutions de la Francophonie – malgré des efforts dont l’un des plus notables est la remise du Prix des cinq continents, ouvert à tous les écrivains de langue française d’où qu’ils viennent – peinent à réunir sur un même plateau les deux tribus. D’où la question «qui tue» : pourquoi la littérature française n’est-elle pas considérée comme une littérature francophone parmi d’autres ?

Ne pas confondre francocentrisme et francophonie
Une question que se pose aussi Abdou Diouf, secrétaire général de la Francophonie, lorsqu’il s’interroge dans une lettre ouverte aux partisans de la fin de la francophonie: «A la tête de l’Organisation de la Francophonie depuis quatre ans, je ne parviens toujours pas à m’expliquer, ni à expliquer aux francophones militants sur d’autres rivages, le désamour des Français pour la francophonie.»

La suite sur :
http://rfi.fr/actufr/articles/111/article_79194.asp

dimanche 8 mars 2009

Fespaco 2009 : Les prix

Le Fespaco (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou) a décerné l’Étalon d’Or 2009 au Film Teza de l’Ethiopien Hailé Gerima. Il succède au nigérian Newton Aduaka avec Ezra. Le jury « Longs métrages » était présidé par le réalisateur burkinabè Gaston Kaboré.

L’Étalon d’argent 2009 est décerné au film Nothing But the truth de John Kani (Afrique du Sud). L’Étalon de bronze 2009 de Yennenga est attribué au film Mascarades de Lyes Salem (Algérie).

Site officiel du FESPACO : http://www.fespaco.bf/

mercredi 4 mars 2009

S'aimant en semant la poésie Louisianaise

Une vidéo proposée par le Centenary College (Shreveport) sur la littérature de Louisiane :

http://www.youtube.com/watch?v=u_r1ohAhNDM

dimanche 1 mars 2009

Journée internationale de la Francophonie

La Journée internationale de la Francophonie est une journée dédiée à la langue française qui unit 200 millions de locuteurs dans le monde et rassemble les 870 millions de personnes des 70 États et gouvernements de l'Organisation internationale de la Francophonie. En présence d'Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, la célébration officielle se déroulera le 20 mars 2009 à Beyrouth (Liban), lieu de diversité et de dialogue des cultures et pays hôte des VIes Jeux de la Francophonie à l'automne 2009.

Les francophones du monde entier fêteront cette journée en exprimant leur solidarité et leur désir de vivre ensemble, dans leurs différences et leur diversité, partageant ainsi les valeurs de la Francophonie.

Depuis 1990, les francophones de tous les continents célèbrent chaque 20 mars la Journée internationale de la Francophonie. Une journée dédiée à la langue française qui unit 200 millions de locuteurs recensés dans le monde et rassemble aussi les 870 millions de personnes vivant dans les 70 États et gouvernements de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF).
Une occasion, pour les francophones du monde entier, d’affirmer leur solidarité et leur désir de vivre ensemble, dans leurs différences et leur diversité.

La date du 20 mars a été retenue en commémoration de la signature, en 1970 à Niamey (Niger), du traité portant création de l’Agence de coopération culturelle et technique (ACCT), aujourd’hui Organisation internationale de la Francophonie.

Site officiel : http://20mars.francophonie.org/

mardi 24 février 2009

FESPACO 2009

Le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou) est le grand festival du film africain et a lieu tous les deux ans à Ouagadougou. La 21ème édition, du 28 février au 7 mars, se place sous le thème : « Cinéma africain: Tourisme et patrimoines culturels ».

Sur initiative d’un groupe de cinéphiles désireux de faire connaître le vrai visage de l’Afrique et sa manière d’être, est né le FESPACO. L’histoire retient quelques noms phare de la genèse du FESPACO : François BASSOLET, Alimata SALEMBERE, Odette SANOGHO, Ignace SANDWIDI, Ousmane SEMBENE, Eugène LOMPO, Roger NIKIEMA, Claude PRIEUX, Henri MICAUX, Hamidou OUEDRAOGO, Simone Aïssé MENSAH, Sondé August COULIBALY, Bernard Yonli.

Le FESPACO a été institutionnalisé en janvier 1972 avec à la clé, un grand prix dénommé Etalon de Yennenga, lequel est le symbole de la consécration suprême de la meilleure œuvre cinégraphique de la sélection officielle. Il est matérialisé par une guerrière, lance à la main, juchée sur un cheval cabré. Ce trophée tire son sens du mythe fondateur de l’empire des Mossés, ethnie majoritaire au Burkina Faso. Au-delà du prix, l’Etalon de Yennenga est le symbole de l’identité culturelle africaine, que les cinéastes à travers leurs créations doivent contribuer à maintenir bien vivante.

1972 Le Wazzou polygame par Oumarou Ganda (Niger)
1973 Les mille et une mains par Souheil Ben Barka (Maroc)
1976 Muna Moto par Dikongué Pipa (Cameroun)
1979 Baara Par Souleymane Cissé (Mali)
1981 Djeli par Kramo Lanciné Fadika (Côte d’Ivoire)
1983 Finye par Souleymane Cissé (Mali)
1985 Histoire d’une rencontre par Brahim Tsaki (Algérie)
1987 Saraouinia par Med Hondo (Mauritanie)
1989 Heritage Africa par Kwaw Ansah (Ghana)
1991 Tilaï par Idrissa Ouédraogo (Burkina Faso)
1993 Au nom du Christ par Roger Gnoan M’Bala (Côte d’Ivoire)
1995 Guimba par Cheick Oumar Sissoko (Mali)
1997 Buud Yam par Gaston Kaboré (Burkina Faso)
1999 Pièces d’identités par Mwézé Ngangura (R. D. Congo)
2001 Ali Zaoua par Nabil Ayouch (Maroc)
2003 En attendant le bonheur par Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
2005 Drum par Zola Maseko (Afrique du Sud)
2007 Ezra par Newton Aduaka (Nigeria)

En 2009, 664 films sont présentés en 2009 npar 75 cinéastes venant de 15 pays différents. Parmi ces films, 374 ont été retenus pour être visionnés dans les salles de cinéma mais seulement 129 films ont été retenus pour la compétition officielle dont 20 longs métrages, 20 courts métrages, 30 documentaires, 29 films TV-vidéo, 13 séries TV, et 17 films pour le Prix Paul Robson de la Diaspora.

Des milliers de professionnels du cinéma, tous domaines confondus (réalisateurs, comédiens, techniciens, producteurs et distributeurs), les festivals partenaires, les médias internationaux et les cinéphiles sont attendus à cette édition. Les présidents des jurys viennent de différents pays : Burkina Faso, Mozambique, République Démocratique du Congo, Nigeria, Etats-Unis.

Deux faits vont donner un cachet particulier à la manifestation : ce 21ème festival célèbre les 40 ans du FESPACO et les 20 ans de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou. L’édition 2009 est par ailleurs marquée par un hommage à Ousmane SEMBENE, doyen des cinéastes africains et pionnier du FESPACO, disparu le 09 juin 2007.

Le Marché International du Cinéma et de la télévision (MICA), organisé pour la première fois en 1983, est une structure qui offre des possibilités de rencontres entre acheteurs et distributeurs professionnels. Ce marché constitue une bourse de programmes audiovisuels africains et sur l’Afrique, dont le visionnement est accessible à tous les professionnels du cinéma.

Site officiel du FESPACO : http://www.fespaco.bf/

lundi 16 février 2009

Le Monde : Le manifeste de neuf intellectuels antillais pour "des sociétés post-capitalistes"

Lu dans Le Monde du 16 février 2009 (extrait) :

Neuf intellectuels antillais, Ernest Breleur, Patrick Chamoiseau, Serge Domi, Gérard Delver, Edouard Glissant, Guillaume Pigeard de Gurbert, Olivier Portecop, Olivier Pulvar, Jean-Claude William ont rédigé ce "Manifeste pour les 'produits' de haute nécessité".

C'est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s'est installé en Guadeloupe, puis en Martinique, et qui tend à se répandre à la Guyane et à la Réunion. Aucune de nos revendications n'est illégitime. Aucune n'est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte. Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu'elle représente, ni dans ce qu'elle implique en relation avec l'ensemble des autres revendications. Car la force de ce mouvement est d'avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu'alors s'était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle –– à savoir les luttes jusqu'alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales...

Mais le plus important est que la dynamique du Lyannaj – qui est d'allier et de rallier, de lier relier et relayer tout ce qui se trouvait désolidarisé – est que la souffrance réelle du plus grand nombre (confrontée à un délire de concentrations économiques, d'ententes et de profits) rejoint des aspirations diffuses, encore inexprimables mais bien réelles, chez les jeunes, les grandes personnes, oubliés, invisibles et autres souffrants indéchiffrables de nos sociétés. La plupart de ceux qui y défilent en masse découvrent (ou recommencent à se souvenir) que l'on peut saisir l'impossible au collet, ou enlever le trône de notre renoncement à la fatalité.

La suite dans Le Monde :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/02/16/neuf-intellectuels-antillais-contre-les-archaismes-coloniaux_1156114_823448.html

mardi 10 février 2009

CALL FOR PAPERS Constructing Black France: A Transatlantic Dialogue

CALL FOR PAPERS“Constructing Black France: A Transatlantic Dialogue”Barnard College-Columbia UniversityApril 17, 2009

Symposium Conveners: The Institute for Research in African American Studies (IRAAS), Columbia University and the Africana Studies program Barnard College
The Institute for Research in African American Studies (Columbia University) in conjunction with the Africana Studies program (Barnard College) solicits submissions for a one-day symposium on “Black France”. The symposium will be devoted to the analysis of the recent emergence of French Black European Studies as an academic field, particularly in its relation to social and political developments.
The symposium seeks to gather scholars, activists and artists from France and the United States working on this issue so as to assess, compare and contrast the knowledge production from both sides of the Atlantic. The program of events will feature a keynote speaker, thematic panels and film screening. All papers must be presented in English (English-French translation, may be provided if requested ahead).Please email abstracts (of a maximum of 250 words) and short bios to:Maboula Soumahoro: ms3718@columbia.edu

SUBMISSION DEADLINE: March 3rd, 2009.ACCEPTANCE NOTIFICATION: March 9
“Constructing Black France: A Transatlantic Dialogue”The aim of this conference is to gather French and American scholars in order to: identify, analyse and articulate the recent and ongoing theoretical framing of “black France” through a comparative analysis between contemporary French and American scholarship. As a field of scholarly research, “Black Europe” has attracted an increased and simultaneous interest since the early 2000s on both sides of the Atlantic. This has been demonstrated through a series of symposia and conferences. In that regard, the recent publication of Pap Ndiaye’s latest work, La Condition noire. Essai sur une minorité (Calmann-Lévy, 2008) has been central in the formulation of a distinct and novel French black identity, thus adding a specific racial dimension to the larger discussions over immigration and assimilation. Part of this growing interest, the study of Blacks in France by both French and American scholars can easily be integrated to the field of window.google_render_ad(); study of the African/Black Diaspora[1].
Consequently, this conference will seek to stimulate comparative analyses of French and U.S. scholarly approaches to “Black France”/Blacks in France. The objective will be to analyze how both French and U.S. conceptions of race, blackness, minority status, and citizenship differ and/or are similar, while they both participate in the construction of an emerging field that is part of the growing interest in “Black Europe”. One of the central issues that shall be addressed is how is “Black Europe” being analysed by scholars of both countries? Is it approached through the prism of culture? Race? Politics? Religion ? Arts? Do those potential prisms intersect? But also, what does the racial question crystallize in France? What is to be made of the “blacks-blancs-bleurs”[2] myth in the contemporary national narrative? Where do these interrogations leave North African immigration, in relation to racism and racial discrimination, as was studied by Tahar Ben Jelloun (1999) and others?
Ultimately, the “Constructing Black France” symposium will be a presentation of highly relevant knowledge in the making that could fundamentally impact the very concept of the intellectual project of the African Diaspora. This project fits into a conscious effort to move beyond particular national histories in order to better grasp the complexities of the diverse articulations of blackness to be found in the African Diaspora. Thus, this project should be understood as an attempt to theorize blackness in an environment which has only recently accepted race as a valid category of social and historical analysis. As a consequence, the emerging scholarly field needs to be assessed by way of looking at the orientation it takes and the methods that are used by the scholars involved. This will render possible the discerning of the inherent flaws, shortcomings, misrepresentation and misconceptions on what it means to be black in the French context.

[1] The adjective to be placed in front of the term “diaspora” cannot easily be selected when the term applies to black people. “African” seems to set the focus primarily on the origin, while “Black” aims at emphasizing racial categorization as a social construct. The question that remains, however, is the dialectics between the two.
[2] « Black-Whites-North Africans ».

dimanche 1 février 2009

COLLOQUE Langages poétiques et poésie francophone en Amérique du Nord

Colloque sur les langages poétiques et poésie francophone en Amérique du Nord organisé par Lélia Young (Université York, Campus Keele), Lucie Hotte (Université d’Ottawa) et Michel Thérien, poète.

Descriptif intégral
Définir la poésie a toujours été une entreprise redoutable. L’objectif de ce colloque est d’entreprendre une réflexion d’une part, sur l’écriture poétique et sur la place qu’elle occupe dans la vie culturelle franco-canadienne depuis la Nouvelle-France et d’autre part, de jeter un regard sur son évolution. Ainsi, tenter de saisir modestement le pan poétique sur les rives historiques d’avant et après 1763 (en partant de Marc Lescarbot et en passant par François-Xavier Garneau) jusqu’à nos jours, se tourner vers les usages particuliers introduits par les créateurs au sein de leur langue respective et essayer de comprendre le texte poétique au moyen des acquis de la recherche actuelle sera le propos de ce colloque sur les diverses manifestations de la poésie francophone en Amérique septentrionale.

Thématique: Études de poésie francophone en Amérique du Nord (F.A.N.) en diachronie et/ou en synchronie. Perspectives littéraires, linguistiques ou approches inter / pluridisciplinaires Le colloque s’articulera autour des huit axes suivants :

1. historique, géographique et sociologique - Influences socioculturelles et politico-religieuses à une époque donnée ou à travers les siècles - Traces du grand dérangement de 1755 dans la poésie acadienne - Évolution de la poésie francophone en Amérique du Nord ; etc.

2. thématique - Identité minoritaire en contexte de mondialisation - Situation déconstructionniste de la poésie francophone - La poésie, une stratégie de territorialisation - Exil, errance, dispersion, nomadisme et voyage ; etc.

3. oralité/ musique / mise en scène - L’évolution de la poésie orale F.N.A. - L’oralité de la poésie F.N.A en relation avec la musique - L’oralité de la poésie F.N.A en relation avec la performance et la mise en scène, etc. - Lecture et écriture ; etc.

4. édition / traduction - Problèmes confrontés par la publication et la diffusion de la poésie F.N.A. - Traduction et communication de la poésie F.N.A ; etc.

5. didactique / pédagogique - Enseignement de la poésie F.N.A. : méthode et critique (pédagogie et théorie) - Outil d’instruction didactique : usage de la poésie F.N.A dans l’enseignement du français ; etc.

6. théorie /interface forme/ sens - Poésie F.N.A et stylistique de l’expressivité - Poésie F.N.A et notion de texte / stratégie, analyse de discours / texte et contexte - Énonciation poétique et subjectivité (la notion de sujet-s) - Perspectives critiques contemporaines : Les approches post-modernes et post-colonialistes expliquentelles la poésie F.N.A. contemporaine ? Etc.

7. production : Innovations, nouvelles tendances dans la création poétique F.N.A. contemporaine - Peut-on considérer le rap comme une forme de poésie ? - Poésie mineure/poésie majeure ; etc.

8. poésie et multimédia - La poésie F.A.N. et le dessin, l’art plastique - La poésie F.A.N. et les technologies. Interaction : texte, images fixes, animées, son ; etc.

Site Internet pour plus d'information : www.arts.yorku.ca/french/index.html

mardi 20 janvier 2009

Éditions Tintamarre (Louisiane)

Les Éditions Tintamarre sont basées à Shreveport, en Louisiane. Cette maison d’édition, fortifiée par plusieurs d’années d’expérience dans la réédition de textes louisianais du XIXe siècle, est dirigée depuis 2003 par Dana Kress, professeur au Centenary College.

Baron Rouge 19-59. Nouveau roman de Freddy De Pues.
Black and White & In the Red River Swamps: Two Stories by Friederich Gerstäcker, Bilingual edition translated and edited by Mark Gruettner and Robert Bareikis.
Bras Coupé et autres récits louisianais. Louis-Armand Garreau. Introduction de Fabrice Leroy.
Contes d'une grand-mère louisianaise. Sidonie de La Houssaye. Introduction et notes de Jonathan Vidrine.
Contes et Récits de la Louisiane Créole, Tome I. Texte établi par Ashley Owens.
Chroniques louisianaises. François Tujague.
Die Geheimnisse von New-Orleans. Ludwig Reizenstein. Herausgegeben von Steven Rowan.
Fables et Rêveries. Jules Choppin. Texte étabi par Roxanne E. Smith.
Johnelle. Alfred Mercier. Text edited by Christine Elizabeth Downes.
Julie Choufleur ou Les Preuves d'amour. David Cheramie.
L’Habitation Saint-Ybars. Alfred Mercier.
L’école Gombo. Kirby Jambon.
La Nouvelle Atala. Adrien Rouquette. Édition critique par Elizabeth B. Landry.
Le Fou de Palerme. Alfred Mercier. Texte établi par Carrie A. Lombardino.
Le Vieux Salomon. Charles Testut.
Les Cenelles. Armand Lanusse. Texte établi par Mia D. Reamer.
Les Éphémères. Alexandre Latil. Texte établi par Kelsey Bellamy.
Les Quarteronnes de la Nouvelle-Orléans. Tome I, Octavia & Violetta. Sidonie de La Houssaye. Introduction et notes de Christian Hommel.
Les Vagabondes. Camille Thierry. Édition critique par Frans C. Amelinckx et May Rush Gwin Waggoner.
Lidia. Alfred Mercier. Text edited by Jenny Loer.
Louisiana. Armand Garreau. Édition critique par D. A. Kress.
Paroles d’honneur : Écrits de Créoles de couleur néo-orléanais. Édition critique par Chris Michaelides.
Saint-Denis. Charles Testut. Texte établi par Courtney Herzog.
Vendanges. George Dessommes. Text edited by Margaret E. Mahoney.

De nouvelles éditions d’auteurs contemporains ont commencé en 2006 avec la parution de L’école Gombo de Kirby Jambon ou encore de Julie Choufleur par David Cheramie.

Le site internet des Éditions Tintamarre :
http://www.centenary.edu/editions/index.html

lundi 5 janvier 2009

APPEL A COMMUNICATIONS La francophonie des Amériques et ses mondes

Colloque du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne, dans le cadre du Congrès de l’Acfas 2009
Université d’Ottawa
Du 12 au 13 mai 2009 « La francophonie des Amériques et ses mondes »

Le Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne organise chaque année, dans le cadre du Congrès de l’Acfas, un colloque multidisciplinaire portant sur la francophonie en situation minoritaire. Le comité consultatif de la recherche de l’Association des universités de la francophonie canadienne, en partenariat avec le Collège des chaires de recherche sur la Francophonie canadienne de l’Université d’Ottawa et le Centre de recherche en civilisation canadienne-française, invite tous les chercheurs intéressés par le thème à soumettre une proposition de communication en vue de leur participation au colloque 2009, qui aura lieu à l’Université d’Ottawa.
Comité organisateur provisoire Nathalie Bélanger – François Charbonneau – Yves Frenette – Isabelle Violette.

La francophonie des Amériques et ses mondes La réalité des francophones d’Amérique diverge d’une région à une autre. Majoritaires au Québec, ils le sont également dans plusieurs régions du Canada. Mais la langue française ne se fait pas seulement entendre là où elle prédomine. Presque partout à travers le Canada et à plusieurs endroits aux États-Unis, la francophonie occupe une partie de l’espace et se dote, avec plus ou moins de succès – suivant les contextes –, des moyens nécessaires à son épanouissement. Depuis maintenant une vingtaine d’années, la recherche universitaire s’est beaucoup intéressée au caractère diversifié des réalités francophones d’Amérique, à telle enseigne que l’on parle spontanément « des » francophonies d’Amérique plutôt que de « la » francophonie d’Amérique. La francophonie d’Amérique aurait ainsi plusieurs « mondes » à saisir.
Cette francophonie, diverse et multiple, est pourtant traversée par des problématiques souvent analogues. Qu’il s’agisse du poids démographique déclinant, de l’inclusion d’immigrants francophones, des défis inhérents à la mise en place des modalités de la gestion scolaire nouvellement acquise, du rapport à la majorité, les francophones d’Amérique vivent dans des « mondes » différenciés, dont les réalités, pourtant, ne sont pas toujours étrangères les unes aux autres. Sur le plan symbolique cette fois, la francophonie reste pour certains une entité pensable pour son unicité par rapport aux autres manières d’être en Amérique, alors que pour d’autres, la francophonie est d’abord et avant tout pensable dans son éclatement post-Canada français.
Ce colloque s’adresse aux chercheurs de toutes les disciplines travaillant sur la francophonie des Amériques. Les chercheurs sont invités à débattre des multiples façons de décrire et de comprendre les mondes dans lesquels vivent les francophones; à présenter et à comparer la complexité, la fluidité et les appartenances multiples des francophones; et à concevoir ou à actualiser des outils de recherche nous permettant de mieux capter la richesse et la complexité des situations – sociales, éducatives, artistiques, politiques, économiques, historiques – et les réponses que leur ont apportées les francophones depuis leur installation en terre d’Amérique. À quel(s) monde(s) les francophones d’Amérique appartiennent-ils ? Partagés entre des héritages locaux et nationaux, et une mondialisation qui redessine les frontières entre des États historiquement hostiles à la francophonie et d’autres plus protecteurs ou accueillants, comment se vit la francophonie dans les divers espaces qu’elle occupe ? Quel est l’impact des politiques publiques, et en particulier de l’adoption, il y a maintenant quarante ans, de la Loi sur les langues officielles, sur les diverses communautés francophones du Canada?

Le colloque 2009 du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne invite les chercheurs à s’intéresser à ces questions en fonction de trois axes principaux.

Axe 1 : Mondialisation et francophonies Le phénomène dit de « mondialisation » marque la prolifération des liens d’interdépendance entre les peuples du monde. Ce phénomène, en nette progression depuis une vingtaine d’années, ne se limite plus à la sphère économique, mais touche maintenant toutes les sphères de l’activité humaine. Si cette manifestation a beaucoup intéressé les chercheurs universitaires de toutes les disciplines, la manière dont ce bouleversement affecte la francophonie nord-américaine a été plus difficile à cerner. Comment les francophones d’Amérique composent-ils avec la mondialisation ? Quels outils analytiques possédons-nous pour en rendre compte? Est-ce que la mondialisation signale une progression de l’anglo-dominance, ou annonce-t-elle au contraire de nouvelles possibilités pour les francophones vivant en situation minoritaire ? Avons-nous des points de comparaison avec d’autres minorités linguistiques dans le monde ?

Axe 2 : Espaces francophones d’Amérique La francophonie a connu un déploiement inégal sur le vaste territoire nord-américain. Ce déploiement a-t-il un impact sur l’organisation des communautés elles-mêmes, qu’il s’agisse de l’organisation communautaire ou scolaire, du rapport à la majorité, du rapport au pouvoir ou au religieux? Ce déploiement différencié influence-t-il la littérature ou l’expression artistique des francophones en général ? Comment la présence des nouveaux arrivants francophones modifie-t-elle, aujourd’hui, la réalité des communautés francophones ? Après les gains juridiques des années 1980-1990, où en sont les services en français dans les diverses provinces et territoires du Canada? Y a-t-il des exemples à suivre, ou d’autres à éviter, dans la mise en place des services en langue française, notamment dans le domaine de la santé ? Qu’en est-il du rapport entre les communautés francophones et les premières nations ? Où en sont les francophones du pays en matière de gouvernance, en particulier dans les milieux associatifs et de représentation politique ?

Axe 3 : Les quarante ans de la Loi sur les langues officielles L’année 2009 marque le quarantième anniversaire de l’adoption de la Loi sur les langues officielles. Si le texte de la loi se limite à faire de l’anglais et du français les langues officielles du gouvernement du Canada en obligeant la fonction publique à servir tous les Canadiens dans la langue officielle de leur choix, c’est l’esprit de cette loi qui a le plus frappé l’imaginaire collectif. L’objectif avoué de ses promoteurs était de rehausser le statut de la langue française de telle sorte que soient atténuées les multiples infériorités (terme employé à l’époque) des Canadiens français. Quarante ans plus tard, peut-on dire que cette stratégie a fonctionné ?

Courriel pour obtenir de l'information : f.lamarre@aufc.ca