lundi 5 janvier 2009

APPEL A COMMUNICATIONS La francophonie des Amériques et ses mondes

Colloque du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne, dans le cadre du Congrès de l’Acfas 2009
Université d’Ottawa
Du 12 au 13 mai 2009 « La francophonie des Amériques et ses mondes »

Le Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne organise chaque année, dans le cadre du Congrès de l’Acfas, un colloque multidisciplinaire portant sur la francophonie en situation minoritaire. Le comité consultatif de la recherche de l’Association des universités de la francophonie canadienne, en partenariat avec le Collège des chaires de recherche sur la Francophonie canadienne de l’Université d’Ottawa et le Centre de recherche en civilisation canadienne-française, invite tous les chercheurs intéressés par le thème à soumettre une proposition de communication en vue de leur participation au colloque 2009, qui aura lieu à l’Université d’Ottawa.
Comité organisateur provisoire Nathalie Bélanger – François Charbonneau – Yves Frenette – Isabelle Violette.

La francophonie des Amériques et ses mondes La réalité des francophones d’Amérique diverge d’une région à une autre. Majoritaires au Québec, ils le sont également dans plusieurs régions du Canada. Mais la langue française ne se fait pas seulement entendre là où elle prédomine. Presque partout à travers le Canada et à plusieurs endroits aux États-Unis, la francophonie occupe une partie de l’espace et se dote, avec plus ou moins de succès – suivant les contextes –, des moyens nécessaires à son épanouissement. Depuis maintenant une vingtaine d’années, la recherche universitaire s’est beaucoup intéressée au caractère diversifié des réalités francophones d’Amérique, à telle enseigne que l’on parle spontanément « des » francophonies d’Amérique plutôt que de « la » francophonie d’Amérique. La francophonie d’Amérique aurait ainsi plusieurs « mondes » à saisir.
Cette francophonie, diverse et multiple, est pourtant traversée par des problématiques souvent analogues. Qu’il s’agisse du poids démographique déclinant, de l’inclusion d’immigrants francophones, des défis inhérents à la mise en place des modalités de la gestion scolaire nouvellement acquise, du rapport à la majorité, les francophones d’Amérique vivent dans des « mondes » différenciés, dont les réalités, pourtant, ne sont pas toujours étrangères les unes aux autres. Sur le plan symbolique cette fois, la francophonie reste pour certains une entité pensable pour son unicité par rapport aux autres manières d’être en Amérique, alors que pour d’autres, la francophonie est d’abord et avant tout pensable dans son éclatement post-Canada français.
Ce colloque s’adresse aux chercheurs de toutes les disciplines travaillant sur la francophonie des Amériques. Les chercheurs sont invités à débattre des multiples façons de décrire et de comprendre les mondes dans lesquels vivent les francophones; à présenter et à comparer la complexité, la fluidité et les appartenances multiples des francophones; et à concevoir ou à actualiser des outils de recherche nous permettant de mieux capter la richesse et la complexité des situations – sociales, éducatives, artistiques, politiques, économiques, historiques – et les réponses que leur ont apportées les francophones depuis leur installation en terre d’Amérique. À quel(s) monde(s) les francophones d’Amérique appartiennent-ils ? Partagés entre des héritages locaux et nationaux, et une mondialisation qui redessine les frontières entre des États historiquement hostiles à la francophonie et d’autres plus protecteurs ou accueillants, comment se vit la francophonie dans les divers espaces qu’elle occupe ? Quel est l’impact des politiques publiques, et en particulier de l’adoption, il y a maintenant quarante ans, de la Loi sur les langues officielles, sur les diverses communautés francophones du Canada?

Le colloque 2009 du Réseau de la recherche sur la francophonie canadienne invite les chercheurs à s’intéresser à ces questions en fonction de trois axes principaux.

Axe 1 : Mondialisation et francophonies Le phénomène dit de « mondialisation » marque la prolifération des liens d’interdépendance entre les peuples du monde. Ce phénomène, en nette progression depuis une vingtaine d’années, ne se limite plus à la sphère économique, mais touche maintenant toutes les sphères de l’activité humaine. Si cette manifestation a beaucoup intéressé les chercheurs universitaires de toutes les disciplines, la manière dont ce bouleversement affecte la francophonie nord-américaine a été plus difficile à cerner. Comment les francophones d’Amérique composent-ils avec la mondialisation ? Quels outils analytiques possédons-nous pour en rendre compte? Est-ce que la mondialisation signale une progression de l’anglo-dominance, ou annonce-t-elle au contraire de nouvelles possibilités pour les francophones vivant en situation minoritaire ? Avons-nous des points de comparaison avec d’autres minorités linguistiques dans le monde ?

Axe 2 : Espaces francophones d’Amérique La francophonie a connu un déploiement inégal sur le vaste territoire nord-américain. Ce déploiement a-t-il un impact sur l’organisation des communautés elles-mêmes, qu’il s’agisse de l’organisation communautaire ou scolaire, du rapport à la majorité, du rapport au pouvoir ou au religieux? Ce déploiement différencié influence-t-il la littérature ou l’expression artistique des francophones en général ? Comment la présence des nouveaux arrivants francophones modifie-t-elle, aujourd’hui, la réalité des communautés francophones ? Après les gains juridiques des années 1980-1990, où en sont les services en français dans les diverses provinces et territoires du Canada? Y a-t-il des exemples à suivre, ou d’autres à éviter, dans la mise en place des services en langue française, notamment dans le domaine de la santé ? Qu’en est-il du rapport entre les communautés francophones et les premières nations ? Où en sont les francophones du pays en matière de gouvernance, en particulier dans les milieux associatifs et de représentation politique ?

Axe 3 : Les quarante ans de la Loi sur les langues officielles L’année 2009 marque le quarantième anniversaire de l’adoption de la Loi sur les langues officielles. Si le texte de la loi se limite à faire de l’anglais et du français les langues officielles du gouvernement du Canada en obligeant la fonction publique à servir tous les Canadiens dans la langue officielle de leur choix, c’est l’esprit de cette loi qui a le plus frappé l’imaginaire collectif. L’objectif avoué de ses promoteurs était de rehausser le statut de la langue française de telle sorte que soient atténuées les multiples infériorités (terme employé à l’époque) des Canadiens français. Quarante ans plus tard, peut-on dire que cette stratégie a fonctionné ?

Courriel pour obtenir de l'information : f.lamarre@aufc.ca

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