mercredi 4 janvier 2012

Jocelyne Saucier est la lauréate du Prix des cinq continents de la Francophonie 2011

Jocelyne Saucier, lauréate du Prix des cinq continents de la Francophonie
par Lucile Quillet - France Amériques - 08 décembre 2011

Jocelyne Saucier a remporté le Prix des cinq continents de la Francophonie 2011 pour Il pleuvait des oiseaux. Une première pour le Canada qui n’avait jamais reçu ce prix. Depuis l’Abitibi, à 700 km au nord de Montréal, l’écrivain nous raconte son attachement à la littérature et à la francophonie.
A 63 ans, Jocelyne Saucier est rassurée. « Cela fait trente ans que j’écris et je me suis toujours demandée si ce n'était pas qu'un entêtement de ma part », dit-elle en riant. On imagine parfaitement le sourire qui se dessine alors sur le visage de la lauréate. Nominée à plusieurs reprises pour des prix nationaux comme le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec, elle était toujours restée sur le banc de touche international. Elle prend aujourd’hui sa revanche avec son quatrième roman, Il pleuvait des oiseaux.
Un brasier venu du nord
Double reconnaissance pour l’écrivain, mais aussi le Canada qui n’avait encore jamais remporté ce prix, créé en 2001. « Au Québec, nous sommes une petite population francophone qui se bat depuis tellement d’années pour conserver cette langue, c’est très important. Via la francophonie, on a accès aux multiples altérités de la littérature francophone, et l'on découvre mieux la nôtre », affirme-t-elle. Jocelyne Saucier dit aimer la précision et la subtilité de la langue française, et se ravit à l’idée que son livre venu du froid puisse être lu dans une cour ensoleillée de Guadeloupe.
L'écrivain souhaite « raconter le Nord, cette terre d’indépendance, sans tradition, vaste, où les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent », à travers l’histoire clairvoyante de trois vieillards exilés, devenus hommes des bois, s’étant proclamés libres de choisir l’heure de leur mort. Mais la forêt, écrin sauvage et personnage à elle seule, leur offre une seconde vie. Jusqu'à ce qu’une femme, puis deux, fassent intrusion dans leur univers. En arrière plan, les souvenirs calcinés de la tragédie des Grands Feux, qui ravagèrent la région quelques décennies plus tôt. C’est dans cette immensité silencieuse, à l'odeur de bûche fumante, que Jocelyne use de son style incisif et limpide pour parler de liberté et d’amitié.

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http://www.france-amerique.com/articles/2011/12/08/jocelyne_saucier_premiere_laureate_canadienne_pour_le_prix_des_cinq_continents_de_la_francophonie.html?utm_source=Newsletter+France-Am%C3%A9rique+-+NATIONALE&utm_campaign=f0a1fe8a74-Newsletter_5_janvier_2011&utm_medium=email

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