dimanche 12 février 2012

La réponse de Patrick Chamoiseau à Claude Guéant

Claude Guéant, le ministre français de l'intérieur, a confirmé le 5 février 2012 ses propos sur « la supériorité d’une civilisation ». Voici la réponse de l’écrivain martiniquais Patrick Chamoiseau…

Lu sur le site du journal Le Monde du 10/02/2012 (extrait) :

Aucune excuse, aucune sanction, soutien total à M. Letchimy
Quand on commence à hiérarchiser entre les civilisations, sur les degrés de "l'inférieur " et du "supérieur", on entre dans une dérive vers les pires horizons. L'idée de civilisation, très à la mode durant les grandes conquêtes occidentales, renvoie à celle de culture dont elle serait le substrat le plus noble ; et le fait de culture débouche directement sur le socle de l'humain. Avec l'humain, venaient les absurdités de la "race" qui ont occupé les thèses de supériorité, et donc de hiérarchisation, où se sont abimés le comte Arthur de Gobineau, les anthropologies racistes, et toutes les justifications du colonialisme. L'idée de "race supérieure" engendrait celles de culture et de civilisation supérieures. Ce qui autorisait à inverser la formule et à considérer que la simple possibilité de civilisation supérieure impliquait sinon une race (on n'ose plus l'avancer) mais des cultures et des humanités inférieures. C'est pourquoi l'équation réversible coloniser = civiliser a si longtemps duré, et pointe encore de temps en temps un restant de ténèbres.

Dès lors, chaque fois qu'un pouvoir politique ou religieux a cru appartenir à une civilisation "supérieure", cela s'est toujours traduit par les grands crimes d'Etat que furent la Traite, l'esclavage, les colonisations, le système des camps de concentration, les apartheids, les génocides ou les purifications ethniques qui aujourd'hui encore occupent la vie du monde.
Donc, réactiver l'idée de civilisation, et recommencer à les hiérarchiser n'est pas une mince affaire ! Ce n'est pas non plus une simple stratégie électorale, mais un état d'esprit, voire un semblant de pensée. Derrière les déclarations répétées de ministre de l'intérieur de la France, se dessine l'auréole du discours de Dakar, les chroniques de la chasse aux enfants immigrés alentour des écoles, les velléités de police génétique contre les regroupements familiaux, la traque honteuse des Roms, le spectre du ministère de l'identité nationale, le grondement régulier des charters expéditifs, les quotas d'expulsions prédéfinis et célébrés, le renvoi des étudiants étrangers, et même la fragilisation systématique des immigrés en situation régulière qui, en ce moment, dès trois heures du matin, affrontent les glaciations devant les préfectures... En face d'une telle convergence, on croirait voir de grandes ailes qui s'ouvre pour un sinistre envol.

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mercredi 4 janvier 2012

Jocelyne Saucier est la lauréate du Prix des cinq continents de la Francophonie 2011

Jocelyne Saucier, lauréate du Prix des cinq continents de la Francophonie
par Lucile Quillet - France Amériques - 08 décembre 2011

Jocelyne Saucier a remporté le Prix des cinq continents de la Francophonie 2011 pour Il pleuvait des oiseaux. Une première pour le Canada qui n’avait jamais reçu ce prix. Depuis l’Abitibi, à 700 km au nord de Montréal, l’écrivain nous raconte son attachement à la littérature et à la francophonie.
A 63 ans, Jocelyne Saucier est rassurée. « Cela fait trente ans que j’écris et je me suis toujours demandée si ce n'était pas qu'un entêtement de ma part », dit-elle en riant. On imagine parfaitement le sourire qui se dessine alors sur le visage de la lauréate. Nominée à plusieurs reprises pour des prix nationaux comme le prix Ringuet de l’Académie des lettres du Québec, elle était toujours restée sur le banc de touche international. Elle prend aujourd’hui sa revanche avec son quatrième roman, Il pleuvait des oiseaux.
Un brasier venu du nord
Double reconnaissance pour l’écrivain, mais aussi le Canada qui n’avait encore jamais remporté ce prix, créé en 2001. « Au Québec, nous sommes une petite population francophone qui se bat depuis tellement d’années pour conserver cette langue, c’est très important. Via la francophonie, on a accès aux multiples altérités de la littérature francophone, et l'on découvre mieux la nôtre », affirme-t-elle. Jocelyne Saucier dit aimer la précision et la subtilité de la langue française, et se ravit à l’idée que son livre venu du froid puisse être lu dans une cour ensoleillée de Guadeloupe.
L'écrivain souhaite « raconter le Nord, cette terre d’indépendance, sans tradition, vaste, où les gens sont libres de faire ce qu’ils veulent », à travers l’histoire clairvoyante de trois vieillards exilés, devenus hommes des bois, s’étant proclamés libres de choisir l’heure de leur mort. Mais la forêt, écrin sauvage et personnage à elle seule, leur offre une seconde vie. Jusqu'à ce qu’une femme, puis deux, fassent intrusion dans leur univers. En arrière plan, les souvenirs calcinés de la tragédie des Grands Feux, qui ravagèrent la région quelques décennies plus tôt. C’est dans cette immensité silencieuse, à l'odeur de bûche fumante, que Jocelyne use de son style incisif et limpide pour parler de liberté et d’amitié.

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http://www.france-amerique.com/articles/2011/12/08/jocelyne_saucier_premiere_laureate_canadienne_pour_le_prix_des_cinq_continents_de_la_francophonie.html?utm_source=Newsletter+France-Am%C3%A9rique+-+NATIONALE&utm_campaign=f0a1fe8a74-Newsletter_5_janvier_2011&utm_medium=email

mardi 20 décembre 2011

L’hommage rendu par Amadou Lamine Sall à Léopold Sédar Senghor

La leçon de Léopold Sédar Senghor
Lu sur le site de Courrier International du 20/12/2011 (extrait) :

Pour moi, il est difficile de parler normalement de Senghor. Parler de lui, c’est toujours avoir un tête-à-tête magique avec un homme multidimensionnel. Il y a Léopold, il y a Sédar, il y a Senghor. Au poète se sont ajoutés le professeur, puis le penseur, puis l’homme d’Etat, puis l’académicien. Au carrefour s’est retrouvé l’humaniste total. Je n’oublie pas le prisonnier de guerre et l’ancien combattant, le critique littéraire et le critique d’art. De tous ces personnages, Sédar voulait que l’on retienne de lui le poète. Il a toujours préféré le poète au politique. La meilleure preuve : sa démission volontaire [de la présidence de la république du Sénégal], le 31 décembre 1980, pour enfin consacrer le reste de sa vie à la poésie, en un mot : à la culture. Pour Senghor, en effet, la culture a toujours été une exigence dans la permanence. La politique, un temps d’urgence qui passe. La politique n’est pas un métier. C’est un mandat. Sédar nous a appris à le méditer.
En choisissant la culture et l’éloge obsédant du culte de l’esprit, Senghor nous apprend qu’il n'y a pas de pays sous-développés, mais seulement des femmes et des hommes sous-développés, c'est-à-dire sans culture et sans éducation. C’est avec cette certitude qu’il a bâti le Sénégal. C’est avec cette vision qu’il a porté loin et installé un petit pays comme le Sénégal dans le cœur de tant de peuples dans le monde. Senghor avait compris que l’investissement sur l’esprit et les valeurs était le meilleur investissement économique de notre civilisation, un investissement par ailleurs en osmose avec l’épanouissement de l’esprit scientifique. "Je veux l’Afrique, mais je ne combattrai pas la machine [la modernité occidentale], car elle seule vaincra la misère", affirmait-il. Sédar est un visa pour tout Africain, au-delà même du Sénégalais. Il doit être lu, car son œuvre est une œuvre qui apaise le monde. C’est une œuvre de symbiose et de synthèse. C’est une œuvre qui réconcilie et non qui divise. Elle doit être lue parce qu’elle apporte une réponse aux angoisses et aux folies de notre temps.

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http://www.courrierinternational.com/article/2011/12/20/la-lecon-de-leopold-sedar-senghor

samedi 3 septembre 2011

Festival Images de la Diversité et de l'Égalité (FIDEL) du 20 au 25 septembre 2011 à la Cité Nationale de l’Histoire de l’Immigration (Paris)

Du mardi 20 septembre au dimanche 25 septembre 2011, Le Fidel invite à découvrir 20 films documentaires, dont 10 inédits, avec pour l'ouverture du festival un hommage au peuple kanak, à travers deux films Cannibales, des kanak à Paris en 1931, et André Saïd, une mémoire en partage de Désiré Menrempon et Sabine Jobert, dans le cadre de l'année des Outre Mers. Une séance exceptionnelle autour de Souhami La crainte de la nuit et Regardez chers parents, deux films qui nous permettront de revenir sur les drames que vécurent des hommes, des femmes et des enfants expulsés de Cachan en 2006, avec les cinéaste Anne-Laure de Franssu, Mory Coulibaly, et Philippe Bouychou leur producteur. Le vendredi 23 septembre, une table ronde est organisée, en présence des cinéastes, sur cette question des minorités visibles sur les écrans de télévision. Dimanche 25 septembre, une séance exceptionnelle avec l'Observatoire de la Diversité Culturelle sur un inédit, La relève, hymne à l'engagement solidaire.

Le Fidel, c'est aussi la présence de nombreux invités, cinéastes, historiens, journalistes, psychanalystes, témoins et engagés. Cette première édition propose trois lignes de force :
# sur les mémoires des immigrations qui façonnent notre pays : portugaise avec Moradores de Jeanne Dressen, algérienne avec Le Chemin Noir d'Abdallah Badis et Algériens de Marseille de Bernard Langlois et Mehdi Lallaloui, tous deux inédits, turque avec Almanci d'Eammanuel Piton, loatienne avec l'essai poétique de Kim Simon Luang Ici finit l'exil, bretonne avec Nous n'étions pas des bécassines de Thierry Compain.
# sur les combats pour l'égalité et la solidarité : Souhami la crainte de la nuit d'Anne Laure de Franssu et Regardez chers parents de Mory Coulibaly, tout comme Dieu nous a pas fait naitre avec des papiers de Luc Decaster, trois films sensibles sur cette violente question des Sans Papiers.
# sur les mémoires du colonialisme et de l'esclavage : Brigitte Waahp avec son film Le Retour de Marius sur les traces de son père, "sauvage" kanak exposé au temps de l'empire coloniale, J'ai tant aimé de Dalila Ennadre avec la prostitution coloniale.

http://www.lefidel.com/

samedi 16 juillet 2011

Publif@rum n° 15 - Francophonie et médias

PUBLICATION
Publif@rum n° 15, Francophonie et médias, 2011.
Sous la direction de Laure Bianchini, Anna Giaufret, Nancy Murzilli, Micaela Rossi

ISSN électronique : 1824-7482
A l'issue des Journées de la Francophonie de Gênes (2009-2010), l'équipe de Publif@rum est heureuse de proposer un nouveau numéro de la collection « francophonieS », centré sur la communication de masse : les médias francophones. Parce qu'ils sont en prise directe avec la réalité sociale et politique, les moyens de communication et d'information – télévision, cinéma, radio, presse écrite, Internet – permettent à la fois d'appréhender une approche globale de la francophonie et une perspective de son rayonnement. Les contributions de ce numéro présentent d'une part un panorama et plusieurs analyses des médias francophones et d'autre part les témoignages d'acteurs de ce paysage médiatique, en réfléchissant tant aux problématiques générales qu'aux questions locales et régionales.TABLE DES MATIÈRES
Laure Bianchini et Nancy Murzilli

Présentation du numéro
Panorama
Laure BIANCHINI Panorama et expansion de la presse électronique francophone
Analyses
Camille Roger ABOLOU Médiatisation, médiativation et médiation en francophonies périphériques. L'exemple des pays africains francophones
Nathalie LACELLE et Monique LEBRUN Enquête auprès de jeunes Montréalais sur leurs pratiques sociales et linguistiques dans les blogues de type réseaux sociaux
Valeria FRANZELLI Non mais…tu te prends pour qui ? Le sous-titrage à l'épreuve de l'émotion
Témoignages
Olivier MARTEAU Transcender les frontières linguistiques : l'exemple de la chaîne francophone MCM Africa (1995-2002)
Christian DAURIAC (transcription par Nancy Murzilli) Une expérience de télévision francophone : Canal France International
Guy KALENDA (transcription par Laure Bianchini) Une expérience de radio francophone : Africa n. 1

http://www.publifarum.farum.it/show_issue.php?iss_id=14

vendredi 10 juin 2011

Disparition de Charles Mensah (1948 - 3 juin 2011)

Suite à la disparition du réalisateur gabonais Charles Mensah, voici un entretien réalisé par Olivier Barlet en juin 2006 :

Depuis l'élection du nouveau bureau lors du " Sommet du film africain " de Tshwane en avril 2006, la Fédération panafricaine des cinéastes connaît un renouveau. Quelles sont les nouvelles perspectives ?
En fait, " renouveau de la Fepaci " est effectivement le terme approprié, parce que l'Afrique du Sud essaie de bâtir toute son action sur le concept de la renaissance africaine. Je crois qu'on peut également l'appliquer à la Fepaci. Les autorités sud-africaines ont permis aux cinéastes du continent de se retrouver pour faire le point de la situation à travers ce sommet dont l'objectif était d'aboutir à des résolutions à transmettre à nos États à travers l'Union africaine et le Nepad. Donc, pendant trois jours, nous avons débattu de différentes questions liées à la production, la distribution et l'exploitation. Il en est sorti une série de recommandations. Le dernier jour a eu lieu le congrès de la Fepaci, le premier depuis sept ans. Ce sommet nous a donc donné l'opportunité de réorienter notre action mais également de renouveler les instances dirigeantes de la fédération. […]
L'enjeu aujourd'hui n'est-il pas de maintenir une production malgré les problèmes de diffusion ?
Oui absolument, et je crois que les Nigérians ont trouvé la réponse. Ils tournent dans la semaine un long-métrage, dans la semaine suivante la postproduction est faite et le surlendemain, le marché est saturé de DVD du film ! Ils sont déjà dans une logique d'un cinéma produit de consommation qu'on vous sert à domicile, comme on livre une pizza. À la limite ils n'ont pas de soucis de salles. On peut maintenant discourir sur la qualité de ces films. Le plus important pour moi est de trouver un public, donc d'exister. Ces films connaissent un véritable succès populaire et je pense que c'est une bonne chose car cela va créer une demande auprès d'un public africain qui, il faut le reconnaître, était formaté pour n'apprécier qu'un cinéma hollywoodien voire bollywoodien. À nous maintenant de surfer sur cette vague et de proposer à un public désormais disponible un cinéma certes plus créatif voire plus difficile mais dans lequel il se retrouve. […]
Le cinéma populaire ne risque t-il pas de tuer le cinéma plus exigeant ?
Pas du tout. Bien au contraire. Le cinéma populaire fait le lit d'un cinéma d'auteur qu'il finance et qu'il suscite. Tout producteur a besoin pour son prestige d'avoir dans son catalogue des films ayant une plus value artistique. Il en est de même pour les États qui tirent un bénéfice en termes de rayonnement lorsque le film de l'un de ses cinéastes a obtenu une distinction dans un festival.

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http://www.africultures.com/php/index.php?nav=article&no=5816

vendredi 8 avril 2011

Congrès Francophone pour le Savoir (ACFAS) 2011

Le programme du 79e Congrès Francophone pour le Savoir (ACFAS) comporte près de 4000 communications, réparties dans quelques 190 colloques et activités spéciales, et plus d’une trentaine de domaines de recherche. Du 9 au 13 mai 2011 à l’Université de Sherbrooke et l'Université Bishop’s (Canada).

Montréal, métropole culturelle francophone
Responsables :
Vincent BOUCHARD, University of Louisiana at Lafayette
Izabela POTAPOWICZ, Université de Montréal

Description du colloque :
Cet atelier consistera en une approche interdisciplinaire de la question de Montréal en tant que institution culturelle francophone nord-américaine. Nous avons l'intention de croiser des réflexions sur des domaines classiques de la culture tels que la littérature (la production littéraire québécoise, les maisons d'édition issues de la Révolution tranquille, ainsi que la pensée littéraire mise en place en particulier dans les départements d'études littéraires des universités montréalaises), la linguistique (institutions linguistiques et politiques de sauvegarde de la langue) et les beaux-arts (architecture, peinture, musique), mais également sur un certain nombre d'exemples issus des cultures populaires (le cinéma, l'humour, le festival Juste pour rire, les Têtes à claques, etc.). Notre objectif est de faire une forme de bilan partiel du positionnement du Québec par rapport aux Francophonies nord-américaines, en analysant des exemples précis de collaboration entre des acteurs culturels privés, des institutions publiques et des artistes francophones. L'idée est de souligner le rôle joué par des éditeurs, des organisateurs de spectacles, des producteurs de cinéma et des artistes basés à Montréal dans le développement et la promotion des cultures francophones en Amérique du Nord. Nous étudierons des cas de collaboration à différentes périodes du XXe siècle. Cependant, étant donnée l'intensification des relations à l'intérieur de la Francophonie nord-américaine aprés les années 1970, nos débats se concentreront sur cette période.

Sessions
Jeudi 12 mai 2011
Session Québec-Louisiane
09:30 - 12:00
Communications
10:00
Barry ANCELET
Le Montréal littéraire des années 1970, vu par Jean Arceneaux
10:30
Izabela POTAPOWICZ, Université de Montréal
Repenser les francophonies de la marge. Montréal et les processus de légitimation des cultures francophones en Amérique du Nord
11:00
Olivier MARTEAU, Case Western Reserve University (CWRU)
Montréal – Lafayette : l'influence décisive du modèle québécois dans la création d'un champ littéraire franco-louisianais

Session urbanisme
13:30 - 15:30
Communications
13:30
Alejandro ZAMORA
La « Côte-des-Nègres » de Mauricio Segura
14:00
Anne BEAULIEU
Notre Dame de Grâce / NDG : un siècle de circulations culturelles dans un quartier bilingue de Montréal
Notre Dame de Grâce / NDG : un siècle de circulations culturelles dans un quartier bilingue de Montréal 14:30
Gwenn SCHEPPLER
Représentation de Notre Dame de Grâce (NDG) au cinéma et dans les téléromans depuis 1940: un quartier sans histoires

Représentation de NDG au cinéma et dans les téléromans depuis 1940 : un quartier sans histoires... Session cinéma
15:30 - 18:00
Communications
15:30
Germain LACASSE
Le son des Français d'Amérique
16:00
Michel MARIE
La cinémathèque québécoise et son rôle patrimonial
16:30
Vincent BOUCHARD, University of Louisiana at Lafayette
Production cinématographique à Montréal et revendications francophones

Lien officiel :
http://www.acfas.net/programme/s_79_300.html