mardi 24 février 2009

FESPACO 2009

Le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou) est le grand festival du film africain et a lieu tous les deux ans à Ouagadougou. La 21ème édition, du 28 février au 7 mars, se place sous le thème : « Cinéma africain: Tourisme et patrimoines culturels ».

Sur initiative d’un groupe de cinéphiles désireux de faire connaître le vrai visage de l’Afrique et sa manière d’être, est né le FESPACO. L’histoire retient quelques noms phare de la genèse du FESPACO : François BASSOLET, Alimata SALEMBERE, Odette SANOGHO, Ignace SANDWIDI, Ousmane SEMBENE, Eugène LOMPO, Roger NIKIEMA, Claude PRIEUX, Henri MICAUX, Hamidou OUEDRAOGO, Simone Aïssé MENSAH, Sondé August COULIBALY, Bernard Yonli.

Le FESPACO a été institutionnalisé en janvier 1972 avec à la clé, un grand prix dénommé Etalon de Yennenga, lequel est le symbole de la consécration suprême de la meilleure œuvre cinégraphique de la sélection officielle. Il est matérialisé par une guerrière, lance à la main, juchée sur un cheval cabré. Ce trophée tire son sens du mythe fondateur de l’empire des Mossés, ethnie majoritaire au Burkina Faso. Au-delà du prix, l’Etalon de Yennenga est le symbole de l’identité culturelle africaine, que les cinéastes à travers leurs créations doivent contribuer à maintenir bien vivante.

1972 Le Wazzou polygame par Oumarou Ganda (Niger)
1973 Les mille et une mains par Souheil Ben Barka (Maroc)
1976 Muna Moto par Dikongué Pipa (Cameroun)
1979 Baara Par Souleymane Cissé (Mali)
1981 Djeli par Kramo Lanciné Fadika (Côte d’Ivoire)
1983 Finye par Souleymane Cissé (Mali)
1985 Histoire d’une rencontre par Brahim Tsaki (Algérie)
1987 Saraouinia par Med Hondo (Mauritanie)
1989 Heritage Africa par Kwaw Ansah (Ghana)
1991 Tilaï par Idrissa Ouédraogo (Burkina Faso)
1993 Au nom du Christ par Roger Gnoan M’Bala (Côte d’Ivoire)
1995 Guimba par Cheick Oumar Sissoko (Mali)
1997 Buud Yam par Gaston Kaboré (Burkina Faso)
1999 Pièces d’identités par Mwézé Ngangura (R. D. Congo)
2001 Ali Zaoua par Nabil Ayouch (Maroc)
2003 En attendant le bonheur par Abderrahmane Sissako (Mauritanie)
2005 Drum par Zola Maseko (Afrique du Sud)
2007 Ezra par Newton Aduaka (Nigeria)

En 2009, 664 films sont présentés en 2009 npar 75 cinéastes venant de 15 pays différents. Parmi ces films, 374 ont été retenus pour être visionnés dans les salles de cinéma mais seulement 129 films ont été retenus pour la compétition officielle dont 20 longs métrages, 20 courts métrages, 30 documentaires, 29 films TV-vidéo, 13 séries TV, et 17 films pour le Prix Paul Robson de la Diaspora.

Des milliers de professionnels du cinéma, tous domaines confondus (réalisateurs, comédiens, techniciens, producteurs et distributeurs), les festivals partenaires, les médias internationaux et les cinéphiles sont attendus à cette édition. Les présidents des jurys viennent de différents pays : Burkina Faso, Mozambique, République Démocratique du Congo, Nigeria, Etats-Unis.

Deux faits vont donner un cachet particulier à la manifestation : ce 21ème festival célèbre les 40 ans du FESPACO et les 20 ans de la Cinémathèque africaine de Ouagadougou. L’édition 2009 est par ailleurs marquée par un hommage à Ousmane SEMBENE, doyen des cinéastes africains et pionnier du FESPACO, disparu le 09 juin 2007.

Le Marché International du Cinéma et de la télévision (MICA), organisé pour la première fois en 1983, est une structure qui offre des possibilités de rencontres entre acheteurs et distributeurs professionnels. Ce marché constitue une bourse de programmes audiovisuels africains et sur l’Afrique, dont le visionnement est accessible à tous les professionnels du cinéma.

Site officiel du FESPACO : http://www.fespaco.bf/

lundi 16 février 2009

Le Monde : Le manifeste de neuf intellectuels antillais pour "des sociétés post-capitalistes"

Lu dans Le Monde du 16 février 2009 (extrait) :

Neuf intellectuels antillais, Ernest Breleur, Patrick Chamoiseau, Serge Domi, Gérard Delver, Edouard Glissant, Guillaume Pigeard de Gurbert, Olivier Portecop, Olivier Pulvar, Jean-Claude William ont rédigé ce "Manifeste pour les 'produits' de haute nécessité".

C'est en solidarité pleine et sans réserve aucune que nous saluons le profond mouvement social qui s'est installé en Guadeloupe, puis en Martinique, et qui tend à se répandre à la Guyane et à la Réunion. Aucune de nos revendications n'est illégitime. Aucune n'est irrationnelle en soi, et surtout pas plus démesurée que les rouages du système auquel elle se confronte. Aucune ne saurait donc être négligée dans ce qu'elle représente, ni dans ce qu'elle implique en relation avec l'ensemble des autres revendications. Car la force de ce mouvement est d'avoir su organiser sur une même base ce qui jusqu'alors s'était vu disjoint, voire isolé dans la cécité catégorielle –– à savoir les luttes jusqu'alors inaudibles dans les administrations, les hôpitaux, les établissements scolaires, les entreprises, les collectivités territoriales, tout le monde associatif, toutes les professions artisanales ou libérales...

Mais le plus important est que la dynamique du Lyannaj – qui est d'allier et de rallier, de lier relier et relayer tout ce qui se trouvait désolidarisé – est que la souffrance réelle du plus grand nombre (confrontée à un délire de concentrations économiques, d'ententes et de profits) rejoint des aspirations diffuses, encore inexprimables mais bien réelles, chez les jeunes, les grandes personnes, oubliés, invisibles et autres souffrants indéchiffrables de nos sociétés. La plupart de ceux qui y défilent en masse découvrent (ou recommencent à se souvenir) que l'on peut saisir l'impossible au collet, ou enlever le trône de notre renoncement à la fatalité.

La suite dans Le Monde :
http://www.lemonde.fr/politique/article/2009/02/16/neuf-intellectuels-antillais-contre-les-archaismes-coloniaux_1156114_823448.html

mardi 10 février 2009

CALL FOR PAPERS Constructing Black France: A Transatlantic Dialogue

CALL FOR PAPERS“Constructing Black France: A Transatlantic Dialogue”Barnard College-Columbia UniversityApril 17, 2009

Symposium Conveners: The Institute for Research in African American Studies (IRAAS), Columbia University and the Africana Studies program Barnard College
The Institute for Research in African American Studies (Columbia University) in conjunction with the Africana Studies program (Barnard College) solicits submissions for a one-day symposium on “Black France”. The symposium will be devoted to the analysis of the recent emergence of French Black European Studies as an academic field, particularly in its relation to social and political developments.
The symposium seeks to gather scholars, activists and artists from France and the United States working on this issue so as to assess, compare and contrast the knowledge production from both sides of the Atlantic. The program of events will feature a keynote speaker, thematic panels and film screening. All papers must be presented in English (English-French translation, may be provided if requested ahead).Please email abstracts (of a maximum of 250 words) and short bios to:Maboula Soumahoro: ms3718@columbia.edu

SUBMISSION DEADLINE: March 3rd, 2009.ACCEPTANCE NOTIFICATION: March 9
“Constructing Black France: A Transatlantic Dialogue”The aim of this conference is to gather French and American scholars in order to: identify, analyse and articulate the recent and ongoing theoretical framing of “black France” through a comparative analysis between contemporary French and American scholarship. As a field of scholarly research, “Black Europe” has attracted an increased and simultaneous interest since the early 2000s on both sides of the Atlantic. This has been demonstrated through a series of symposia and conferences. In that regard, the recent publication of Pap Ndiaye’s latest work, La Condition noire. Essai sur une minorité (Calmann-Lévy, 2008) has been central in the formulation of a distinct and novel French black identity, thus adding a specific racial dimension to the larger discussions over immigration and assimilation. Part of this growing interest, the study of Blacks in France by both French and American scholars can easily be integrated to the field of window.google_render_ad(); study of the African/Black Diaspora[1].
Consequently, this conference will seek to stimulate comparative analyses of French and U.S. scholarly approaches to “Black France”/Blacks in France. The objective will be to analyze how both French and U.S. conceptions of race, blackness, minority status, and citizenship differ and/or are similar, while they both participate in the construction of an emerging field that is part of the growing interest in “Black Europe”. One of the central issues that shall be addressed is how is “Black Europe” being analysed by scholars of both countries? Is it approached through the prism of culture? Race? Politics? Religion ? Arts? Do those potential prisms intersect? But also, what does the racial question crystallize in France? What is to be made of the “blacks-blancs-bleurs”[2] myth in the contemporary national narrative? Where do these interrogations leave North African immigration, in relation to racism and racial discrimination, as was studied by Tahar Ben Jelloun (1999) and others?
Ultimately, the “Constructing Black France” symposium will be a presentation of highly relevant knowledge in the making that could fundamentally impact the very concept of the intellectual project of the African Diaspora. This project fits into a conscious effort to move beyond particular national histories in order to better grasp the complexities of the diverse articulations of blackness to be found in the African Diaspora. Thus, this project should be understood as an attempt to theorize blackness in an environment which has only recently accepted race as a valid category of social and historical analysis. As a consequence, the emerging scholarly field needs to be assessed by way of looking at the orientation it takes and the methods that are used by the scholars involved. This will render possible the discerning of the inherent flaws, shortcomings, misrepresentation and misconceptions on what it means to be black in the French context.

[1] The adjective to be placed in front of the term “diaspora” cannot easily be selected when the term applies to black people. “African” seems to set the focus primarily on the origin, while “Black” aims at emphasizing racial categorization as a social construct. The question that remains, however, is the dialectics between the two.
[2] « Black-Whites-North Africans ».

dimanche 1 février 2009

COLLOQUE Langages poétiques et poésie francophone en Amérique du Nord

Colloque sur les langages poétiques et poésie francophone en Amérique du Nord organisé par Lélia Young (Université York, Campus Keele), Lucie Hotte (Université d’Ottawa) et Michel Thérien, poète.

Descriptif intégral
Définir la poésie a toujours été une entreprise redoutable. L’objectif de ce colloque est d’entreprendre une réflexion d’une part, sur l’écriture poétique et sur la place qu’elle occupe dans la vie culturelle franco-canadienne depuis la Nouvelle-France et d’autre part, de jeter un regard sur son évolution. Ainsi, tenter de saisir modestement le pan poétique sur les rives historiques d’avant et après 1763 (en partant de Marc Lescarbot et en passant par François-Xavier Garneau) jusqu’à nos jours, se tourner vers les usages particuliers introduits par les créateurs au sein de leur langue respective et essayer de comprendre le texte poétique au moyen des acquis de la recherche actuelle sera le propos de ce colloque sur les diverses manifestations de la poésie francophone en Amérique septentrionale.

Thématique: Études de poésie francophone en Amérique du Nord (F.A.N.) en diachronie et/ou en synchronie. Perspectives littéraires, linguistiques ou approches inter / pluridisciplinaires Le colloque s’articulera autour des huit axes suivants :

1. historique, géographique et sociologique - Influences socioculturelles et politico-religieuses à une époque donnée ou à travers les siècles - Traces du grand dérangement de 1755 dans la poésie acadienne - Évolution de la poésie francophone en Amérique du Nord ; etc.

2. thématique - Identité minoritaire en contexte de mondialisation - Situation déconstructionniste de la poésie francophone - La poésie, une stratégie de territorialisation - Exil, errance, dispersion, nomadisme et voyage ; etc.

3. oralité/ musique / mise en scène - L’évolution de la poésie orale F.N.A. - L’oralité de la poésie F.N.A en relation avec la musique - L’oralité de la poésie F.N.A en relation avec la performance et la mise en scène, etc. - Lecture et écriture ; etc.

4. édition / traduction - Problèmes confrontés par la publication et la diffusion de la poésie F.N.A. - Traduction et communication de la poésie F.N.A ; etc.

5. didactique / pédagogique - Enseignement de la poésie F.N.A. : méthode et critique (pédagogie et théorie) - Outil d’instruction didactique : usage de la poésie F.N.A dans l’enseignement du français ; etc.

6. théorie /interface forme/ sens - Poésie F.N.A et stylistique de l’expressivité - Poésie F.N.A et notion de texte / stratégie, analyse de discours / texte et contexte - Énonciation poétique et subjectivité (la notion de sujet-s) - Perspectives critiques contemporaines : Les approches post-modernes et post-colonialistes expliquentelles la poésie F.N.A. contemporaine ? Etc.

7. production : Innovations, nouvelles tendances dans la création poétique F.N.A. contemporaine - Peut-on considérer le rap comme une forme de poésie ? - Poésie mineure/poésie majeure ; etc.

8. poésie et multimédia - La poésie F.A.N. et le dessin, l’art plastique - La poésie F.A.N. et les technologies. Interaction : texte, images fixes, animées, son ; etc.

Site Internet pour plus d'information : www.arts.yorku.ca/french/index.html